L'ascension du Mont-Blanc
Cela représente une entreprise sérieuse, même si de nombreuses personnes réussissent à le gravir sans grande expérience préalable.
Le matériel, et surtout l'équipement vestimentaire, doit
être bien adapté. Même en période de fortes
chaleurs en plaine, le vent et un air beaucoup plus froid en haute-altitude
peuvent rendre la fin de l'ascension pénible si on ne s'est pas
assez équipé. Par rapport à l'équipement
habituel de l'alpiniste, on peut ajouter : masque néoprène,
masque de ski, sur-gants, doudoune. Pour les pieds, les chaussures "thermiques"
sont très conseillées, avec de vraies guêtres. Attention
de ne pas choisir des chaussures trop petites !
Que ce soit par la voie normale ou par la traversée des 3 Monts, l'ascension du Mont-Blanc demande de pouvoir supporter un effort de longue durée, de 8 à 12 h. C'est souvent à la descente que les muscles des jambes se raidissent si l'entraînement n'a pas été suffisant.
Voies et périodes d'ascension
L'ascension se fait en général l'été de juin à fin septembre, période d'ouverture des
refuges.
Suivant les conditions l'ascension peut encore être agréable
en octobre.
Au printemps, les bons skieurs de randonnée peuvent le tenter
par la voie des "3 monts blancs" depuis le refuge des Cosmiques, mais également
par la voie normale, itinéraire qui redevient très sauvage
au mois de mai. De plus en plus utilisent le refuge des Grands Mulets
et l'arête Nord du dôme du Goûter. Dans tous les cas
faire le Mont-Blanc à ski expose à de nombreux dangers
objectifs (avalanches, séracs) ; d'autres sommets moins dangereux
proposent des descentes au moins équivalentes.
Risques et désagréments
Il faut connaître ses limites, et ne pas sous-estimer
les risques sur ces itinéraires très fréquentés
: les avalanches, chutes de pierres et de glace sont régulières,
même en été. De plus, la fréquentation importante
et l'enjeu du toit de l'Europe tend à banaliser le danger et
accentue la prise de risques. Du fait d'une altitude déjà
très élevée, et d'une acclimatation souvent négligée
par manque de temps, le risque de troubles liés à l'altitude
est fort : nausées, maux de tête, mais aussi
oedème pulmonaire, oedème cérébral,
mal aigu des montagnes.
Ascensions avec guide dans le massif du Mont-Blanc